Le nerf radial : origine, trajet, rapport et distribution.


Nerf mixte, sensitivo-moteur du membre supérieur.
Branche terminale la plus volumineuse du plexus brachial.
C’est le nerf de l’extension et de la supination (coude, poignet, doigts)
Intérêt : paralysie du nerf radial
- Sa lésion est la plus fréquente de tous les nerfs périphériques, qui peut être d'origine :
o Traumatique : luxation de l'épaule, fracture de l'humérus,
o Compressive : tumeurs, cal osseux, syndrome canalaire, anévrysme.
o Toxique : alcool, Arsenic, plomb.
- Des progrès de la microchirurgie, et la rapidité de la PEC, permettent une récupération rapide de l'impotence.
- Sa situation au contact de la diaphyse humérale le rend vulnérable lors des fractures des bras
(diaphyse humérale).
I. ORIGINE :
Il provient de la bifurcation du tronc secondaire postérieur du plexus brachiale au niveau du creux axillaire, en nerf radiale et circonflexe, en arrière du muscle petit pectoral.
Ses fibres proviennent de C6, C7, C8, D1.
II. TRAJET :
Quitte le creux axillaire par la fente huméro-tricipitale et passe dans la loge postérieure du bras en s'enroulant autour de la diaphyse humérale de dedans en dehors.
Perfore la cloison intermusculaire externe à la hauteur de la gouttière bicipitale externe pour se retrouver au niveau antéro-latéral du pli du coude.
Puis se divise en 2 branches terminales :
- postérieure (motrice) vers les muscles extenseurs de l'avant-bras,
- antérieur (sensitive) vers les téguments du dos de la main.
*** Les rapports intimes du nerf radial avec la diaphyse humérale expliquent certaines paralysies radiales lors des fractures de lhumérus.
III. RAPPORTS :
A. Dans le creux axillaire :
1. Rapport avec les parois :
En avant, le nerf radial est loin de la paroi antérieure.
En arrière, il est proche de la partie inférieure de la paroi postérieure faite par le muscle sous scapulaire, les tendons accolés du grand dorsal et grand rond et entre les 2 la longue portion du biceps.
En dehors, la paroi externe constituée par le coraco-brachial et le court biceps.
En dedans, il est loin de la paroi interne, constituée du grill costal recouvert par le grand dentelé.
2. Rapports avec les éléments vasculo-nerveux :
C’est l’élément le plus postérieur du paquet vasculo-nerveux.
Lartère axillaire en avant, le sépare du nerf médian.
La veine axillaire en avant et en dedans.
Les ganglions lymphatiques en dedans.
Le circonflexe en dehors.
Les autres nerfs sont à distance.

B. Dans la fente huméro-tricipitale :
Espace triangulaire entre le col chirurgical de l'humérus et la longue portion du muscle triceps
À ce niveau le nerf radial est limité :
- en haut, par le bord intérieur des tendons du grand rond et du grand dorsal
- en dehors, par le col chirurgical de l'humérus
- en dedans, par la longue portion du triceps
*** Toute fracture du col chirurgicale, ou autres causes de réduction de la fente huméro-tricipitale, donne une lésion du radial.
C. Dans la loge postérieure du bras
Oblique en bas et en dehors, il chemine dans un canal oso-musculaire limité par :
- en avant : avec la gouttière radiale de la face postérieure de lhumérus.
- en arrière : avec le long triceps et le vaste externe,
- en haut et en dehors : insertion du vaste externe
- en bas et en dedans : insertion du vaste interne.
Accompagné de l'artère humérale profonde et ses veines satellites en dehors.
D. Au niveau du coude :
La gouttière bicipitale externe est limitée :
- en arrière, par le brachial antérieur
- en dehors, par le long supinateur et le 1er radial
- en dedans, par le biceps et le brachial antérieur
- en avant, par laponévrose superficielle renfore par l’expansion du brachial antérieur.
La branche antérieure de lhumérale profonde accompagne le nerf radial dans la gouttière bicipitale externe. Elle sanastomose en dehors du nerf avec la récurrente radial antérieure.
Le nerf musculo-cutané apparaît au bord externe du biceps et devient aussitôt superficiel.
IV. DISTRIBUTION :
A. Les branches collatérales peuvent être :
Sensitifs pour les téguments postéro latéraux du bras et de la partie moyenne de la gion postérieure de l’avant-bras.
Articulaires pour le coude, et
Musculaires pour le triceps, l’anconé, le brachial antérieure, le long supinateur.
B. Branches terminales : au nombre de 2 :
1. La branche motrice,
Postérieure et profonde,
Contourne le col du radius,
Traverse le muscle court supinateur,
Elle donne des rameaux articulaires pour le coude, des rameaux pour le court supinateur et pour le
2ème radial.
Se termine dans la loge postérieure de l’avant-bras, entre les 2 couches musculaires superficielles et profonde, par 2 rameaux :
- une branche pour les muscles de la couche superficielle : cubital postérieur, extenseur propre du
5ème doigt et extenseur commun des doigts;
- une branche pour les muscles de la couche profonde : long abducteur du pouce, court extenseur du pouce, long extenseur du pouce et l'extenseur propre de lindex.

2. La branche sensitive,
Antérieure et superficielle;
Elle descend collée à la face profonde du muscle long supinateur jusqu’au niveau de la styloïde radiale elle perfore l’aponévrose et se termine en 3 rameaux :
- Latéral : descend en dehors de la tabatière anatomique :
o donne un rameau thénarien.
o se continue en formant le collatéral externe du pouce.
- Moyen : le nerf digital dorsal du premier espace, donne :
o le nerf collatéral dorsal interne du pouce.
o le nerf collatéral dorsal externe de lindex.
- Interne : le nerf digital dorsal du 2ème espace :
o s’anastomose avec le nerf digital du 3ème espace issu du nerf cubital.
o donne les nerfs collatéraux dorsaux, interne de lindex et externe du médius.
Conclusion :
Les lésions du nerf radial conduisent à une pasie ou paralysie des muscles concernés, ainsi qu'à une hypoesthésie ou anesthésie du territoire sensitif contrôlé
Les lésions sont généralement traumatiques ou apparaissent dans le cadre d'une neuropathie périphérique.
La paralysie radiale se traduit par un défaut d’extension du poignet et des doigts (aspect de main tombante ou en col de cygne) associée à une perte de l’abduction du pouce.
L'exploration peut être :
o Clinique : par l'exploration de la motricité, et de la sensibilité ;
o Electrique : par l'EMG, permettant aussi de suivre l'évolution de la réparation ;
o Chirurgicale.