Introduction
La couleur de la peau est un
paramètre clinique d’importance pour
le dermatologue, dans sa
démarche diagnostique [2]. L’intensité de la
couleur évaluée peut lui
donner des informations supplémentaires
sur le degré de gravité d’un
processus pathologique. Le
cosmétologue s’intéresse plutôt
à la couleur comme composante de
l’aspect général de la peau,
sachant combien ce facteur est important
dans le jugement qu’inconsciemment
nous portons sur une personne
rencontrée pour la première
fois.
La couleur de la peau est
déterminée par de nombreux paramètres,
parmi lesquels le volume de
sang contenu dans la peau (et non pas
le flux sanguin, représentant
le mouvement des globules rouges), la
pigmentation et l’état de la
surface cutanée (desquamation) influent
tout particulièrement sur la
perception de cette couleur par l’oeil
humain. Celle-ci est un
phénomène sensoriel neurophysiologique
subjectif et, pour cette
raison, hautement liée à l’observateur. C’est
pourquoi la mesure de la
couleur cutanée à l’aide d’appareils
conduisant à des résultats objectifs
est un sujet d’actualité [1, 10, 12].
Notions de base,
rappels théoriques,
normes de mesure
OEIL HUMAIN, VISION DES
COULEURS
Comme tout objet, la peau doit
sa couleur à la lumière qu’elle
renvoie à l’observateur. Ces
rayons lumineux sont perçus par la
rétine, membrane interne
sensible de l’oeil. Dans la rétine, les cellules
visuelles ou éléments photorécepteurs
proprement dits sont de deux
sortes : les cellules à cônes
et les cellules à bâtonnets. Les cellules à
bâtonnets contiennent le
pourpre rétinien (rhodopsine) et sont
caractérisées par leur grande
sensibilité. Elles réagissent à la quantité
de lumière et en signalent la
plus ou moins grande clarté. C’est aux
cellules à cônes qu’il faut
attribuer la sensibilité qualitative à la
lumière, c’est-à-dire la
vision des couleurs. Il existe trois sortes de
cellules à cônes, qui se
différencient par leurs propriétés spectrales.
En bref, certains éléments
sont sensibles au rouge, d’autres au vert,
d’autres enfin au bleu. C’est
la résultante de la perception de la
lumière par ces différents
types de cellules qui dote l’oeil humain de
cette faculté de percevoir des
couleurs.
La sensibilité de l’oeil
humain varie à l’intérieur du domaine visible.
Elle est mauvaise pour les
longueurs d’ondes vers les limites de ce
domaine (400 ou 800 nm), mais
excellente entre 550 et 600 nm. Elle
varie aussi de façon non
linéaire avec l’intensité lumineuse. L’oeil est
ainsi capable de différencier
des couleurs très proches l’une de
l’autre, particulièrement
lorsque celles-ci sont dans le rouge, mais
n’est pas apte à les mémoriser
pour pouvoir les comparer à distance,
ni à quantifier cette
différence.
NORMES DE MESURE
L’impression colorée reçue par
l’oeil peut être quantifiée lorsque les
conditions de mesure sont
fixées de façon formelle et sans
ambiguïté. Pour cela, la
source de lumière, l’objet mesuré et l’oeil de
l’observateur font l’objet de
définitions précises. Mesurer une
couleur signifie en fait
obtenir de façon objective trois valeurs
propres à cette couleur, mais
indépendantes chacune de l’autre, et
qui en fixent précisément la
position dans un espace couleur à trois
dimensions.
¦ OEil de l’observateur
Concernant l’« oeil de l’observateur
», et pour pouvoir évaluer toutes
les couleurs perçues par cet
oeil, les fonctions spectrales caractérisant
les trois types de cellules à
cônes décrites précédemment sont
remplacées par des fonctions
spectrales normées, dont la
combinaison, tenant compte de
la sensibilité individuelle connue de
ces trois types de cellules,
permet de reproduire l’impression colorée
de l’oeil.
¦ Source de lumière
Le facteur « source de lumière
» (ou éclairement) fait lui-même
l’objet de plusieurs
définitions dénommées A, C ou D65, suivant la
nature technique de cette
source. La plupart des mesures de la
couleur cutanée se font avec l’éclairement
en mode D65.
¦ Objet mesuré
Le degré de réflexion de la
lumière par la surface à mesurer et le
changement concomitant de la
distribution spectrale sont pris en
compte pour la mesure.
¦ Valeurs chromatiques
normées
Les trois facteurs «
éclairement », « objet mesuré » et « oeil de
l’observateur » sont combinés
mathématiquement sur l’intégrale du
domaine visible entre 380 et
720 nm. On obtient ainsi trois nombres
fondamentaux, caractérisant
une couleur particulière et définis
comme valeurs chromatiques
normées X, Y et Z. Ces valeurs
chromatiques normées
permettent de positionner la couleur
correspondante, sans
ambiguïté, dans un espace couleur à trois
dimensions.
Une analyse approfondie des
normes de mesure de la couleur
dépasse le cadre de cet
article. Le lecteur intéressé peut consulter les
publications correspondantes
(par exemple : normes DIN 5033-1 à
-9).
Système L*a*b* de la
Commission
internationale de l’éclairage
(CIELAB)
Pour des raisons de meilleure
compréhension, l’espace couleur
correspondant aux valeurs
chromatiques normées X, Y et Z est
transformé mathématiquement en
d’autres espaces couleur à
coordonnées cartésiennes (ou à
angles droits). Une de ces
transformations est fournie
par le CIELAB [25], défini en 1976. Il est
maintenant l’un des plus
employés, car il a l’avantage d’offrir des
coordonnées cartésiennes
facilitant l’interprétation des résultats,
mais aussi de tenir compte de
la façon subjective et non linéaire
dont l’oeil perçoit les
couleurs (cf supra).
Les trois valeurs chromatiques
L*, a* et b* (fig 1) sont directement
dérivées, par calcul
mathématique, des trois nombres fondamentaux
X, Y et Z. L’étoile
accompagnant les paramètres a pour but de
différencier ceux-ci d’autres
grandeurs déjà employées dans le même
but et dénommées aussi L, a et
b. Une division sur les axes de
coordonnées représente une
différence de couleur juste perceptible
par l’oeil humain. Le CIELAB
permet aussi de calculer la distance
entre deux couleurs par simple
application de la géométrie des
vecteurs.
La définition des axes de
coordonnées couleur CIELAB part du
principe qu’une couleur ne
peut pas être ni bleu et jaune, ni vert et
rouge simultanément. Les
signes + et - sont apposés aux axes pour
tenir compte de la
complémentarité des couleurs (a* : rouge positif,
vert négatif ; b* : jaune
positif, bleu négatif). L’axe vertical représente
la luminance ou la clarté,
valeur toujours positive ayant pour origine
0 (un noir idéal) et fixée à
100 pour le blanc idéal (représenté par du
sulfate de baryum [BaSO4]). Celui-ci ne représente pas
une limite en
soi, certaines surfaces
particulièrement claires pouvant être mesurées
à plus de 100.
Une couleur peut être
positionnée dans l’espace L*a*b* soit par ses
coordonnées polaires, soit par
ses coordonnées cartésiennes :
– coordonnées polaires : L*,
C*, hab
C* = (a*2 + b*2)
hab = arctan b*/a*
– coordonnées cartésiennes : L*, a* et b*.
L’emploi des coordonnées
cartésiennes permet de suivre de façon
plus facile l’évolution d’une
couleur donnée, par exemple le
développement du bronzage
suivant une exposition au soleil.
Appareils et méthode
de mesure
APPAREILS DE MESURE
Ils sont basés sur deux
principes de mesure différents : d’un côté le
principe dit à trois filtres
(à trois secteurs) ou tristimulus, de l’autre
la spectrophotométrie ou
spectrocolorimétrie.
¦ Appareils tristimulus
Ces appareils simulent le
processus visuel. L’objet ou la surface à
mesurer est éclairé par une
lampe flash à arc xénon émettant une
lumière blanche qui couvre la
totalité du spectre visible. La lumière
réfléchie est enregistrée par
un ou plusieurs capteurs après avoir été
filtrée par trois filtres dont
la sensibilité spectrale (bleue, verte et
rouge) correspond aux
fonctions spectrales normées des cellules à
cônes de l’oeil (cf supra).
Les valeurs chromatiques désirées (suivant
le système choisi, par exemple
X, Y Z ou L* a* b*, ou autre) sont
calculées automatiquement. Les
appareils mesurant suivant ce
principe sont, par exemple, le
Micro Color IIy
(Dr Lange France
SARL, 77183 Croissy-Beaubourg)
ou le Chromamètre CR-300y
(Minolta France SA, 78420
Carrières-sur-Seine).
En fait, les appareils
tristimulus mesurent des écarts de couleur et
non pas des valeurs absolues,
car ils sont calibrés par l’utilisateur à
l’aide d’une tuile de
référence colorée, par rapport à laquelle toutes
les autres valeurs
chromatiques sont calculées.
L*
= 0
L*
= 100
+
b*
Jaune
C*
hab
Bleu
-
b*
Rouge
+
a*
-
a* Vert
1 Espace couleur du système
L*a*b* de la commission
internationale de
l’éclairage (CIE).
¦ Appareils
spectrophotométriques
Spectrocolorimètre classique
Classiquement, le
spectrocolorimètre décompose le spectre lumineux
réfléchi par la peau à l’aide
d’un monochromateur. Donc, à la
différence des appareils
tristimulus, les spectrocolorimètres sont
indépendants du processus
visuel. On obtient un spectre de
réflectance continu, qui peut
être converti en valeurs
monochromatiques suivant la
source lumineuse et le système
choisis. Il existe aussi des
spectrocolorimètres qui, à l’inverse,
décomposent la lumière avant
de l’envoyer sur la peau et analysent
la lumière réfléchie sur la
largeur du domaine visible [3]. Des
spectrocolorimètres portables,
délivrant les valeurs chromatiques
dans le système CIELAB, sont
par exemple ceux de la série 2000
(Minolta) ou le Spectro-pent (Dr Lange).
Spectrocolorimètres à bandes
étroites
Une classe plus simple de
spectrocolorimètres n’utilise pas le spectre
complet du domaine visible,
mais seulement des longueurs d’ondes
sélectionnées aussi bien pour
l’émission que pour l’analyse de la
lumière réfléchie. Ces
appareils, dont la conception remonte à Diffey
en 1984 [10], sont basés sur le fait que
le volume de sang contenu
dans la peau, la pigmentation
et l’état de la surface cutanée
(desquamation) déterminent
principalement la couleur de la peau
(cf supra). L’hémoglobine est
le chromophore principal pour les
longueurs d’ondes situées dans
le vert et montre un pic spécifique
d’absorption entre 520 et 580
nm. Il suffit donc de mesurer la
quantité de lumière verte
réfléchie par la peau ou le coefficient
d’absorption de ces longueurs
d’ondes pour pouvoir apprécier la
couleur rouge (ou l’érythème).
En ce qui concerne la pigmentation,
le chromophore majeur est la
mélanine, qui ne présente pas de pic
d’absorption aussi net que l’hémoglobine,
mais absorbe sur
l’étendue du domaine visible,
avec une absorption augmentant de
façon continue vers les
longueurs d’ondes les plus courtes [16]. Enfin,
l’état de la surface cutanée
influe sur la transmission de la lumière
vers les couches cutanées où
celle-ci est absorbée. Si la desquamation
est importante, par exemple,
des squames sont présentes à la surface
de la peau, apparaissant
blanches car elles contiennent de l’air. Si
une goutte d’huile est mise
sur ces squames, elles deviennent
translucides. Il a été montré
que la mesure de l’érythème est
influencée par le degré de
desquamation [22].
Les exemples de
spectrocolorimètres à bandes étroites sont, entre
autres, le DermaSpectrometery (Cortex Technology, Hadsund,
Danemark), le UV-Optimizey (PBI, Ringsted, Danemark), le
Melanin
Metery (Dia-Stron, Hampshire, UK), le
Mexamètrey
(Courage +
Khazaka, Cologne, Allemagne).
Tous ces appareils sont légers,
portables, d’utilisation
facile, et emploient des diodes émettant de la
lumière verte (546, 555 ou 568
nm) et des diodes de référence
émettant dans le rouge à 632,
655 ou 660 nm, ou dans l’infrarouge à
905 nm, avec des largeurs de
bandes de quelques dizaines de nm
(30 nm pour le
DermaSpectrometery). Ils ne donnent pas de
valeurs
chromatiques mais délivrent
des index, index d’érythème, index de
mélanisation ou pourcentage de
pigmentation, qui sont des données
plus rudimentaires que les
valeurs chromatiques. Pour plus
d’informations sur la base
théorique du calcul des index, le lecteur
peut se reporter à la
publication de Diffey [10].
COMPARAISON DES APPAREILS
¦ Comparaison entre
appareils tristimulus
Une étude comparative entre le
Chromamètre Minoltat et le Micro
Color Langet a été effectuée il y a
quelques années [23, 25]. Les deux
appareils mesurent la couleur
de façon satisfaisante, mais les valeurs
chromatiques affichées ne sont
pas identiques et diffèrent de manière
plus ou moins importante
suivant les axes de couleur.
¦ Comparaison entre
appareils tristimulus
et spectrocolorimètres
Du fait des différentes
conditions d’éclairage et de géométrie de
mesure, les valeurs
chromatiques L*, a* et b* délivrées par les
spectrocolorimètres ne sont
pas les mêmes que celles obtenues par
des appareils tristimulus. Une
comparaison extensive entre le
Chromamètre Minoltat et un spectrocolorimètre à
bande étroite
(DermaSpectrometert) a été effectuée, montrant
que malgré la
différence de principe de
mesure la valeur chromatique a* du
système CIELAB et l’index d’érythème
sont hautement corrélés [22].
MESURE DE LA COULEUR
La mesure de la couleur à l’aide
des appareils décrits précédemment
est facile. La plupart du
temps, la sonde de mesure ou l’appareil
lui-même présente une fenêtre
vitrée qui est appliquée sur la peau.
Un ou plusieurs flashes sont déclenchés et les données
chiffrées
(valeurs chromatiques ou
index) sont affichées et/ou transmises à
un ordinateur. Il faut
cependant, comme dans tout essai clinique,
strictement standardiser les
conditions de mesure et avoir présent à
l’esprit le fait que de
nombreux facteurs individuels ou les
conditions ambiantes peuvent
influer sur les résultats. À ce sujet,
des recommandations précises
pour effectuer cette mesure,
analysant de façon
systématique ces facteurs de variabilité, ont été
publiées récemment [11, 13, 14, 23, 25].
Exemples d’application
Les exemples d’application de
la mesure de la couleur de la peau en
dermatologie, en
dermatopharmacologie et en cosmétique sont
nombreux [25]. On citera entre autres :
– la quantification de
réactions pharmacologiques, comme la
réaction de vasoconstriction
suite à l’application de
dermocorticoïdes ;
– l’érythème cutané
expérimental provoqué par des substances
chimiques ou les rayons
ultraviolets (érythème actinique) ;
– le développement
pharmacologique de produits topiques et leur
comparaison, l’évaluation de l’irritation
cutanée, la quantification de
patch tests etc.
Parmi les travaux récents, on
retiendra la variabilité anatomique de
la couleur [7, 15] ou saisonnière de la
pigmentation cutanée [18] et la
mesure de la couleur des
cheveux rapportée au mélanotype et à la
couleur des yeux [19, 20]. Un thème d’actualité reste l’analyse
de la
pigmentation par rapport au
classement en phototypes (I à VI) et à
la prédiction de la dose
érythémale minimale (DEM) individuelle [20].
La simple quantification de la
pigmentation cutanée par
spectrophotomètre à bandes
étroites permet de prédire
raisonnablement la DEM des
sujets [9,
17] ou d’évaluer
le rôle du
bronzage dans la photoprotection
[24].
Plus particulièrement, les
travaux de Chardon et de son groupe,
utilisant un appareil
tristimulus, ont non seulement montré que la
DEM des sujets pouvait être
prédite à partir des valeurs
chromatiques du système
CIELAB, mais aussi que les facteurs de
protection solaire pouvaient
être déterminés à l’aide de la mesure
de la couleur cutanée,
affranchissant ainsi cette mesure de
l’évaluation visuelle
subjective [8]. La définition concomitante de
l’« angle typologique
individuel » (ITA) [5, 8] permet de classer plus
précisément les individus qu’avec
le classement classique par
phototypes. À partir de ces
données, les auteurs ont défini un
volume dénommé « volume de
couleur de peau », faisant partie de
l’espace couleur CIELAB et
pouvant contenir l’ensemble des points
de couleur des différents
types de peau (fig 2). La structuration de
ce volume par des axes
érythémaux transversaux et des axes de
mélanisation longitudinaux
permet une interprétation extrêmement
précise des couleurs
naturelles de la peau, de l’influence des
différents pigments
(hémoglobines, mélanines, carotène etc), de la
variation d’une couleur donnée
(évolution de la pigmentation
naturelle ou artificielle
après exposition au soleil ou utilisation de
produits autobronzants par
exemple), ou d’effectuer la comparaison
du bronzage obtenu après l’utilisation
de différents produits
antisolaires [4, 6].
Conclusion
La mesure de la couleur de la
peau représente une avancée significative
en dermatologie et en
cosmétologie, car elle affranchit les résultats de la
subjectivité de l’observateur.
Cependant, malgré la facilité d’utilisation,
l’interprétation des valeurs
obtenues est difficile. Ceci est dû entre
autres aux différents
systèmes de mesure sur lesquels se basent les
appareils utilisés et à la
complexité de l’espace, ou plutôt des espaces
couleurs. C’est pourquoi,
dans certains domaines, la mesure
instrumentale de la couleur
est toujours avantageusement accompagnée
par une évaluation visuelle
classique [21].
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