Mesure de la xérose et de la desquamation

Introduction
Malgré son usage courant, le concept de peau sèche n’a jamais été
défini d’une manière précise. Ce terme cache en effet plusieurs
aspects qui sont parfois complémentaires ou qui s’opposent [18]. Pour
le grand public, la perception d’une peau sèche est une incitation à
appliquer des préparations dites « hydratantes ». Pour un biologiste,
la conceptualisation du problème est différente. En effet, ce qui est
communément appelé « peau sèche » est en fait une peau rêche.
Cette situation est le reflet direct d’une altération de la cohésion
harmonieuse entre les cornéocytes. Le déficit en eau, lorsqu’il existe
dans les couches superficielles de la couche cornée, n’en est pas
nécessairement la cause, mais plus probablement la conséquence.
DESQUAMATION NORMALE
Dans le corps muqueux de Malpighi, la cohésion entre les
kératinocytes est assurée par des molécules appartenant à la famille
des cadhérines. Parmi elles, les desmogléines et les desmocollines sont
des glycoprotéines transmembranaires associées aux deux types de
jonctions mécaniques que sont les desmosomes et des jonctions dites
« intermédiaires ». L’interaction des parties extracellulaires des
cadhérines est homotypique et assure l’adhérence sélective de
cellules du même type et du même degré de différenciation. Les
parties intracellulaires des cadhérines sont associées à diverses
protéines cytoplasmiques, dont les caténines qui sont essentielles
pour la fonction adhésive des cadhérines. Elles permettent
l’intégration des jonctions intercellulaires au cytosquelette représenté
par les filaments intermédiaires de kératine et d’actine.
Les espaces intercellulaires de la couche cornée sont occupés par
deux formations caractéristiques : les cornéosomes (ou
cornéodesmosomes) et des feuillets lipidiques assurant
respectivement la cohésion cellulaire et la fonction barrière cutanée.

Les cornéosomes sont connus depuis les premières études
ultrastructurales de la couche cornée. Pendant longtemps, le rôle des
cornéosomes a été négligé, vraisemblablement à cause de la
prépondérance du modèle dit du « mur de brique », attribuant aux
feuillets lipidiques intercornéocytaires un rôle déterminant dans la
cohésion du stratum corneum. En témoigne le terme de reliquats de
desmosomes, très souvent utilisé à leur propos. Les cornéosomes
dérivent des desmosomes qui subissent dans l’espace intercellulaire
de la couche granuleuse une transformation morphologique rapide.
Ils occupent la plus grande partie de l’espace intercellulaire dans le
stratum compactum où ils assurent une cohésion très forte entre les
assises cellulaires. À ce niveau de la partie profonde de la couche
cornée, les kératinosomes (corps d’Odland) libèrent des feuillets
lipidiques dont le clivage va donner naissance aux bicouches
lipidiques de type I (ou unités de Landman) dans l’espace
intercellulaire.
La desquamation est l’un des événements majeurs de la
différenciation terminale des kératinocytes. Elle permet
normalement le détachement progressif, cellule par cellule, des
cornéocytes. Ce processus est imperceptible à l’oeil nu. Son
mécanisme reste incomplètement élucidé [2]. La filaggrine, qui
participe à la composition de la matrice du cornéocyte avec les
filaments de kératine, est protéolysée en libérant des composants du
natural moisturizing factor, ce qui confère aux cornéocytes un pouvoir
hydrophile. C’est la dégradation de la structure protéolipidique
indispensable au maintien de la cohésion entre les cornéocytes qui
permet le processus de desquamation. En effet, c’est vers la surface
de la peau que les bicouches lipidiques subissent une transformation
progressive par laquelle des lipides polaires sont modifiés en lipides
non polaires. Ils donnent, dans le stratum disjunctum, des
empilements monotones de lamelles lipidiques de type II. Cette
transformation morphologique de l’organisation lipidique va de pair
avec la dégradation des cornéosomes. Ils disparaissent
soudainement à l’interface entre le stratum compactum et le stratum
disjunctum, à l’exception des cornéosomes périphériques qui restent
inchangés jusqu’à la surface. Deux modes de dégradation des
cornéosomes centraux ont été décrits : une digestion centripète, dans
laquelle les feuillets lipidiques s’infiltrent progressivement entre la
membrane externe du cornéocyte et le cornéosome, et une
dégradation générale concernant le corps du cornéosome. Dans le
stratum disjunctum, la cohésion est fortement réduite. La cohésion
horizontale est assurée par les cornéosomes périphériques, protégés
dans une gouttière qui longe les bords des cornéocytes.
La dégradation protéolytique des cadhérines dans la partie supérieure
de la couche cornée est corrélée avec la dissociation des cornéosomes
et la desquamation. D’autres glycoprotéines de surface
kératinocytaire, telles que la desquamine, pourraient également
participer à l’équilibre entre la cohésion et la desquamation de la
couche cornée. L’action des glycosidases, intervenant dans le
stratum corneum superficiel, serait alors à l’origine du détachement
des cellules à la surface de l’épiderme.
Ainsi donc, l’élimination des cornéocytes individuels à la surface de
la peau est due à la rupture des cornéosomes périphériques. Cette
rupture affecte en un temps court tous les cornéosomes
périphériques d’un cornéocyte et la gouttière se sépare du
cornéocyte voisin comme le ferait l’ouverture d’une fermeture à
glissière.
Les transformations qui conduisent au processus de desquamation
ne sont donc pas progressives, mais se situent par étapes à des
étages bien précis et sont remarquables par leur rapidité. Il est
probable que les empilements lipidiques véhiculent des enzymes du
catabolisme, protéases ou glycosidases, tout en les protégeant durant
leur migration vers la surface.
XÉROSES ET DESQUAMATION ANORMALE
Un aspect squameux, rugueux ou papyracé de la couche cornée
évoque le concept d’une peau sèche [18]. Cet état de surface résulte
d’une altération du processus physiologique de la desquamation.
Celle-ci ne se fait plus harmonieusement, cellule par cellule, mais
par amas résultant d’une juxtaposition de plusieurs couches
cellulaires adhérentes. Cette altération de la desquamation est
confirmée par l’augmentation significative de la teneur en protéines
extraites par stripping en fonction de la sévérité de la sécheresse
cutanée et pourrait être due à trois principaux facteurs :
– une modification de la structure des cornéosomes et/ou des autres
glycoprotéines intercornéocytaires limitant l’action des enzymes
impliquées dans la desquamation ;
– une modification de la teneur et/ou de l’activité des enzymes de
dégradation ;
– une modification de l’environnement extracellulaire perturbant
l’activité enzymatique et/ou permettant le masquage des sites de
dégradation.
Toute anomalie de la desquamation est associée à des modifications
de plusieurs caractéristiques biophysiques de la couche cornée [12, 14].
Objectivation des xéroses
SCORES CLINIQUES
Plusieurs modalités d’évaluation visuelle et tactile des xéroses ont
été proposées par le groupe EEMCO [33]. L’utilisation d’une échelle
analogique est un moyen simple permettant l’autoévaluation et
l’estimation globale de l’état cutané par un observateur. Un des
moyens élégants pour récolter une information visuelle des xéroses
consiste à photographier la peau par dermoscopie sèche [26] ou par
examen sous lumière ultraviolette. Le score overall dry skin (ODS)
établit, sur une échelle de 0 à 4, la sévérité d’une xérose à un endroit
donné du corps. Le score « squame, rugosité, rougeur, craquelures »
(SRRC) additionne les évaluations de ces quatre paramètres, chacun
étant coté sur une échelle de 0 à 4. La valeur de ce score est donc
comprise entre 0 (peau parfaite) et 16 (xérose extrême). Le score dry
skin area and severity index (DASI) additionne, de manière pondérée,
les scores SRRC obtenus sur l’extrémité céphalique (10 %), les
membres supérieurs (20 %), le tronc (30 %) et les membres inférieurs
(40 %). Le score DASI maximal est de 1 600 pour une xérose sévère
généralisée. Dans l’évaluation d’une xérose isolée au visage, on peut
délimiter dix secteurs équivalents en surface et appliquer à chacun
d’entre eux le score ODS.
STRUCTURE ET MICRORELIEF
Un état xérotique peut être objectivé par l’examen d’un prélèvement
de couche cornée, ainsi que par l’évaluation du microrelief à partir
d’une empreinte de la surface cutanée. Les méthodes disponibles
actuellement ont été détaillées par des travaux du groupe
EEMCO [21].
¦ Mesure de la desquamation par la méthode
des pastilles autoadhésives
Il est possible de collecter des cornéocytes superficiels par un simple
papier collant. Cette approche a peu de valeur sur un plan
quantitatif car elle s’avère peu reproductible [15, 37]. En revanche,
l’utilisation de pastilles transparentes autoadhésives (D-Squamey,
Cuderm Corp ; Corneofixy, C + K Electronic ; Corneodiscy, L’Oréal)
s’avère beaucoup plus gratifiante. En effet, dans ce matériel, la
cohésion interne de l’adhésif, et de ce dernier à son support, est
supérieure aux forces qui unissent normalement les cornéocytes
entre eux. Lorsque la pression d’application de la pastille sur la peau
est contrôlée par un dynamomètre dans une fourchette de 100 à
200 g/cm2, la collecte de couche cornée est souvent de bonne qualité.
Encore faut-il que la surface cutanée ne soit pas recouverte de lipides
(sébum, préparation topique). Dans ce cas, l’éthanol à 70° ou un
mélange à parts égales d’éther et d’acétone permet la délipidisation
requise. Le temps pendant lequel la pastille reste en contact avec la
peau influence les résultats [21, 36].
Les prélèvements par pastilles autoadhésives peuvent être examinés
visuellement. La densité des squames collectées est alors comparée
à une échelle de référence. Ce type d’évaluation est utile, mais reste
peu sensible. Une méthode quantitative simple consiste à calculer la
différence de poids avant et après le prélèvement, ce qui indique la
masse de cornéocytes. Un autre moyen repose sur le dosage des
protéines collectées [7]. Des mesures optiques sont également très
précises. Il est possible de mesurer l’atténuation de la lumière
transmise au travers des échantillons [8, 31, 34] ou la variation de leur
réflectance lorsqu’ils sont placés sur une surface foncée de référence.
La squamométrie est une approche colorimétrique très sensible qui
apporte des informations non accessibles par les méthodes décrites
ci-dessus. Le matériel doit être coloré par une solution de bleu de
toluidine et de fuchsine basique pendant 1 minute. La chromacité
C* est mesurée en colorimétrie par réflectance (Chroma Meter CR
200y, Minolta), sa valeur augmentant avec la sévérité de la xérose
[11, 20, 21, 23, 24, 26, 27]. Le même échantillon peut également être examiné
en microscopie optique, avec ou sans l’appui de l’analyse
informatisée d’images, afin de préciser l’hétérogénéité de la structure
de la couche cornée xérotique. En effet, la taille et l’épaisseur des
squames, ainsi que la présence de parakératose et de sérum
intercellulaire sont des éléments utiles à identifier lors de la
caractérisation des xéroses [21].
¦ Biopsie de surface au cyanoacrylate
À la différence de la méthode par pastilles autoadhésives, le
prélèvement de couche cornée par le cyanoacrylate est beaucoup
plus uniforme et profond [6, 29, 30]. Après coloration des échantillons,
l’examen microscopique permet de visualiser le microrelief cutané,
normalement formé d’un réseau géométrique de lignes inscrites en
creux sur la peau, et donc en relief sur la face profonde du
prélèvement. Les altérations de cette organisation topographique
permettent de qualifier et de grader les xéroses (tableau I). Cette
méthode permet également d’étudier l’implication des follicules
pilosébacés en recherchant une kérose et des microcomédons.
¦ Microrelief cutané
Le microrelief cutané est de toute évidence anormal dans les états
de xérose. Une méthode de référence pour objectiver cette
caractéristique consiste à réaliser des empreintes à l’aide de
polymères en silicone [7]. Cette approche est cependant pleine
d’embûches car le microrelief des états xérotiques est très
anfractueux et difficile à copier, et des squames adhèrent parfois au
moulage [25]. Dès lors, les techniques de profilométrie ou d’analyse
informatisée d’images risquent de n’apporter qu’une information
peu conforme à la réalité du microrelief cutané.
Une autre approche indirecte consiste à réaliser un examen
topographique de la face profonde de biopsie de surface au
cyanoacrylate. Certes, cette évaluation ne reflète pas l’état de surface
du revêtement cutané, mais elle apporte une information concernant
le plan de clivage intracorné provoqué par le prélèvement. Il existe
toutefois une corrélation entre le caractère anfractueux de cette
surface, une cohésion intercornéocytaire anarchique et la sévérité
d’une xérose.
HYDRATATION
Il existe des méthodes directes et indirectes évaluant le contenu en
eau de la couche cornée. Les approches directes sont de loin les plus
précises. Elles s’avèrent malheureusement compliquées à mettre en
oeuvre et ne sont en fait accessibles qu’à de très rares centres de
recherche. Tel est le cas de la résonance magnétique nucléaire et de
la spectrophotométrie en infrarouge, techniques pleines de
promesses pour l’avenir.
Les mesures électriques de capacitance, de conductance et
d’impédance sont habituellement utilisées pour déterminer, de
manière indirecte, le contenu en eau de la couche cornée
(Corneometer 820-825y, C + K Electronic ; Skicon 200y ; Nova DPM
900y, Nova technology). Les méthodes sont d’usage courant, mais
l’interprétation des résultats va parfois à l’encontre des principes
fondamentaux de la physique et de la biologie. Ces aspects sont
détaillés dans un rapport du groupe EEMCO [1]. Il faut savoir que la
liaison de l’eau à la kératine n’est pas uniforme. D’une manière
schématique, il est d’usage de distinguer l’eau très liée (de 0 à 7%),
l’eau liée (de 7 à 35%) et l’eau libre (au-delà de 35 %). Il n’y a donc
pas de proportionnalité directe et linéaire entre le contenu total en
eau et les propriétés électriques de la peau. De plus, la température
cutanée affecte les mesures. En fait, il est possible qu’une couche
cornée froide et humide ait des propriétés électriques, à une
fréquence donnée, qui soient semblables à celles d’un tégument
chaud et sec. Les résultats sont également influencés par la
microtopographie de la surface cutanée. En effet, un état rugueux
de la couche cornée réduit la surface de contact entre la sonde
électrique et la peau, ce qui diminue artificiellement la valeur de la
capacitance. Toute valeur basse de la capacitance cutanée dans les
xéroses peut donc être attribuée à un faible contenu en eau libre,
mais également à l’aspect rugueux de la peau. Un traitement topique
rend encore plus difficile l’interprétation des résultats. En effet,
l’apport éventuel d’ions par la préparation est susceptible
d’influencer certaines mesures électriques sans pour autant modifier
le contenu en eau de la couche cornée.
PROPRIÉTÉS FONCTIONNELLES
¦ Perte insensible d’eau (PIE)
La méthode de mesure de la PIE permet d’évaluer l’intégrité
fonctionnelle de la couche cornée. Cette dernière est souvent, mais
pas toujours, affectée par une xérose. Il n’y a donc pas de relation
directe et constante entre la PIE et le degré de gravité d’une peau
sèche. Cela est particulièrement vrai pour la xérose hivernale
touchant volontiers les jambes. La mesure de la PIE peut être directe
par des appareillages tels l’Evaporimetery (Servo Med) et le
Tewametery (C + K Electronic). Elle peut être indirecte par
l’enregistrement de l’accroissement de l’hydratation de la couche
cornée lorsque la sonde de mesure électrique (Corneometer 825y,
C + K Electronic ; Nova DPM 900y, Nova Technology) reste en
contact continu et prolongé avec la peau [28].
¦ Propriétés mécaniques et frictionnelles
Tout état xérotique et toute modification du contenu en eau de la
couche cornée modifient ses propriétés mécaniques. Les mesures in
vivo sont difficiles à interpréter car la couche cornée n’a qu’une
faible influence sur les propriétés mécaniques globales de la peau,
comparée à celle du derme. Cependant, il est unanimement reconnu
que la diminution de l’hydratation de la couche cornée aboutit à
une réduction de son extensibilité et de son élasticité. En d’autres
termes, une peau sèche est caractérisée par un raidissement de la
couche cornée.
La cohésion intercornéocytaire peut être évaluée par plusieurs
méthodes et appareillages répondant à un principe similaire. Le
cohésographe [16] et le cohésomètre [2] sont des appareils munis d’un
piston qui permet de mesurer la force d’arrachement après fixation
sur le stratum corneum. Des différences de cohésion existent entre
différents sites de la peau normale et dans diverses conditions
pathologiques. La force d’arrachage varie selon le type de capteurs
entre 33 ± 4 g et 110 ± 10 g. Le « push-pull meter » mesure la force
nécessaire au décollement d’un film de polyester collé sur la peau
avec du cyanoacrylate [32]. La force d’accrochage est sept fois plus
importante au niveau de la paume que du bras. L’épidermomètre ou
turbine prélève par friction les cornéocytes les plus superficiels qui
sont en voie de détachement [4]. Ces cellules sont recueillies et
dénombrées.
Les propriétés frictionnelles de la surface cutanée sont le reflet de la
microtopographie et des propriétés mécaniques de la peau. Il
semblerait logique que le coefficient de friction augmente dans les
xéroses. Cependant, un matériel lisse et souple crée une surface de
contact accrue avec la sonde de mesure, ce qui peut se refléter par
un coefficient de friction plus élevé que pour une structure rigide et
rugueuse. En fait, l’hydratation de la couche cornée accroît son
coefficient de friction.
¦ Vitesse de renouvellement de la couche cornée
Une xérose peut être le reflet d’un renouvellement épidermique
accéléré tel qu’il est rencontré dans divers états inflammatoires. En
revanche, il peut être ralenti dans les xéroses rétentionnelles, par
exemple les formes hivernales et séniles. La cinétique de
renouvellement de la couche cornée peut être objectivée par le test
au chlorure de dansyle [10]. Le temps de renouvellement est
théoriquement égal à celui nécessaire pour que la fluorescence ait
disparu de la peau. En pratique, il est difficile d’évaluer avec
précision le moment précis de la perte de fluorescence car celle-ci
est à la fois progressive et hétérogène [35]. De plus, des surfactants
appliqués sur la peau peuvent considérablement influencer les
résultats [17]. L’évaluation objective et cinétique est obtenue par des
mesures itératives de la fluorescence de la peau. Un autre moyen
consiste à prélever, au dixième jour du test, une biopsie de surface
au cyanoacrylate et à l’examiner au microscope équipé d’une
analyse informatisée d’images [19].
Le test à la dihydroxyacétone (DHA) a été proposé pour se substituer
au test au chlorure de dansyle. Les évaluations sont plus précises
Tableau I. – Caractérisation des xéroses par la biopsie de surface au
cyanoacrylate.
Type
Hyperkératose
Lignes primaires Ostiums
folliculaires
Plateaux
0 0 0 0
1 a + 0 0
1 b 0 + 0
2 + 0/+ + (0-30 %)
3 + 0/+ + (30-99 %)
4 + 0/+ 100 %, homogène
5 a masquées 0/+ 100 %, ± homogène
5 b masquées 0/+ 100 %, hétérogène

car elles se font par colorimétrie itérative [22]. On doit cependant
considérer qu’il n’existe pas de méthode parfaite permettant de
mesurer la vitesse de renouvellement de la couche cornée. En effet,
les méthodes au chlorure de dansyle ou à la DHA apportent une
information, certes précieuse, mais qui dépend de l’épaisseur de la
couche cornée. Il faudrait donc corréler les résultats des tests au
chlorure de dansyle ou à la DHA avec des évaluations d’épaisseur
réalisées par exemple en microscopie confocale in vivo [3, 5].
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