Articulation  sphéroïde  qui unit  la tête  humérale  à la  cavité glénoïde  de l’omoplate.
       Caractérisée  par  :
-   La disproportion  entre  les  surfaces  articulaires.
-   La faiblesse  des  moyens d’union  classiques,  à savoir  ; capsule  et ligaments.
-   Une stabilité qui  n’est possible  que grâce  aux muscles  environnants.
       L'intérêt de l'étude réside  essentiellement  :
-   Ses rapports  anatomiques  avec  le creux axillaire  : ses éléments  peuvent  être  lésés  au cours  des  traumatismes  ou de la  chirurgie  intéressant  cette  région.
-   Son rôle  fonctionnel  fondamental
I.   Les surfaces  articulaires  :
       La tête humérale:
-   Revêtue  d'une  couche  uniforme  de cartilage,  limité par  lèvre  interne  du col  anatomique
-   Présente  2 reliefs  : grosse et petite  tubérosité  (trochin  et trochiter).
-   Présente  au dessus du  tubercule  mineur  une échancrure  angulaire  : fossette  supra –  tuberculaire  du ligament  gléno  – huméral.
-   2 cols  : anatomique et chirurgical
       La cavité  Glénoïde  de l’omoplate.
-   Située  au niveau  de l'angle  supéro-latéral  de l'omoplate,  ovalaire,  à grosse extrémité  inférieure,  elle  regarde  dans  le sens inverse  de la  tête  humérale
-   Présente  au centre,  une éminence,  le tubercule  glénoïde.
-   Sa légère concavité  est loin  de s'adapter  à la  courbure  sphérique  de la  tête  de l'humérus.
L'adaptation  exacte  est réalisée  par le  bourrelet glénoïdien.
       Le bourrelet  glénoïdien  :
-   Fibrocartilage  qui s’insère  au pourtour  de la  cavité  glénoïde  et destiné  à augmenter  la profondeur  de celle  – ci.
-   Vu en  coupe, il est  triangulaire.  On lui  reconnaît  3 faces : périphérique, externe ou articulaire  et
interne  ou adhérente.
-   Il augmente  la profondeur  de la  cavité  glénoïde,  mais  il n'en  accroît  que très  peu l'étendue.  La tête humérale,  plus grande  que la  cavité glénoïde  entourée  du bourrelet,  n'est  donc que  partiellement  reçue dans  cette  cavité,  d'où la  fréquence  des  luxations  à ce niveau.
II. Les  moyens  d’union  :
A. Les  moyens  d’union  passifs  :
1.  La  capsule  :
       Elle a  la forme  d'un  manchon  fibreux,  lâche  et extensible.
       Se fixe  sur la  face périphérique  du bourrelet,  le rebord  osseux de  la glène  et sur le  col de l'humérus.
2.  Les  ligaments  articulaires  :
       Ligament  coraco-huméral  :
-   En forme  d'Y.
-   Le +  résistant,  il renforce la  capsule en  cranial
-   S'étend en  2 Fx de  l'apophyse coracoïde  aux tubérosités  de l’humérus
-   Il donne un  faisceau  qui se fixe  sur la  partie  postéro  supérieure  du bourrelet  glénoïdien  = ligament  coraco-glénoïdien.
       3 ligaments  gléno-huméraux  :
-   Disposés  en forme  de ‘Z’,
-   Renforcent la  capsule  en ventral  :
→ Le ligament  gléno-huméral  supérieur  :
o Origine  : au  dessus de  la cavité  glénoïde  et du bourrelet  glénoïdien
o Se termine  au dessus du  trochin  entre  l’insertion  du muscle  sous scapulaire  en bas  et le  ligament
huméral transv en  haut.
→ Les ligaments  gléno-huméraux moyen  et inférieur :
o Le moyen  part du  pôle supérieur  de la  glène,  un peu  plus bas  que le  précédant,  à la  petite  tubérosité.
o L’inférieur  part du  bord antéro-inférieur  de la  glène  au bord  interne  du col  chirurgical.
       Le ligament  huméral transverse : ferme  en avant  la gouttière  bicipitale.
B.  Les  moyens  d’union actifs  :
1.  Les  tendons  musculaires  péri  articulaires  : intimement  liés  à la  capsule.
       Du côté  huméral :
-   La coiffe  des rotateurs  qui se termine  sur le  massif  de la  grosse tubérosité. (sus épineux,  sous épineux  et petit rond)
-   Le tendon du muscle  sous  scapulaire  en avant  sur la  petite  tubérosité.
       Du côté glénoïde  :
-   Le tendon de la  longue  portion du  biceps sur le  tubercule  sus glénoïdien.
-   Le tendon de la  longue  portion du  triceps sur le  tubercule  sous glénoïdien.
2.  Le  muscle  deltoïde  :
Coiffe  l’articulation  et joue  alors  un rôle  d’union  mais  également  de protection.
III.    Les  moyens  de glissement : la  synoviale :
       L’artère  axillaire, par  : le cercle  des circonflexes,  l’artère  scapulaire  inférieure  et la  branche  acromiale  de l’acromio-thoracique.
       L’artère  sous Clavière,  par  : l’artère  scapulaire  inférieure.
B.  Les  veines  : le retour  veineux  est satellite  aux artères.
C. Les  nerfs  : sont issus :
       En avant  du nerf  sus scapulaire  et du nerf  circonflexe.
       En arrière  du nerf  scapulaire  et du nerf  circonflexe.
       Avec le  contingent  sympathique  : qui assure  tonicité  et sensibilité douloureuse de  l’articulation.
V.      Mécanisme :
Le contact  parfait  étant  ainsi établi  entre  les  surfaces  articulaires,  la tête  humérale  peut se  mouvoir  autour  d’une infinité  d’axes et les  mouvements  les  plus variés  peuvent  se produire. On distingue  ceux-ci  en 4 variétés  principales  :
-   Flexion et extension.
-   Abduction  et adduction.
-   Circumduction  : c’est un mouvement  résultant  de la  combinaison  des mouvements  précédant,  se succédant  régulièrement.
-   Rotation.
Conclusion
       Malgré  la multiplicité  des moyens  de fixation,  l'articulation  S-H  reste sujette  à des  luxations  variables  et récidivantes.
       Elle peut  être  aussi le  siège  de :
-   Fracture  du col anatomique  intra  capsulaire
-   Arthrose (déformation  des surfaces  articulaires)  et algo-dystrophie
-   Syndrome  de l’épaule  gelée
-   Rupture  de la  coiffe  des rotateurs.