Introduction
L’odeur animale du primate
joue un rôle essentiel dans la
préservation et la survie de l’espèce
grâce aux phéromones qui
suscitent et potentialisent l’attrait
sexuel [12]. L’homme, « émoussé »
par la civilisation, peu
sensible à ces sollicitations olfactives, confond
ces arômes primaires avec les
odeurs désagréables de la sueur
apocrine dégradée. Or les
phéromones n’ont rien à voir avec ces
mauvaises odeurs qu’il faudra
savoir chasser, masquer et éliminer
[16, 24, 36].
Rappels élémentaires
RAPPEL ANATOMIQUE
Deux catégories de glandes
contribuent à la sécrétion sudorale. Plus
de deux millions de glandes
eccrines sont réparties sur toute la
surface du corps. Elles sont
très denses sur les paumes, les plantes,
la poitrine et le front. Bien
qu’innervées par des fibres sympathiques
et sensibles aux stimulations
parasympathiques, elles sont sous
contrôle cholinergique. La
sécrétion eccrine est donc stimulée par
l’acétylcholine et la
pilocarpine et inhibée par l’atropine et les autres
anticholinergiques.
Les glandes apocrines siègent
essentiellement sur les aisselles, les
régions pubienne, anale,
mammaire et ombilicale. La sécrétion
apocrine, déclenchée par les
fibres sympathiques adrénergiques, ne
répond pas aux stimulations
cholinergiques ni aux variations de
température. La sécrétion
apocrine intermittente résulte de stimuli
émotionnels importants
(angoisse, frayeur, excitation sexuelle). La
sueur eccrine incolore et
acide diffère de l’apocrine, alcaline et
légèrement opalescente. Toutes
les deux sont inodores lors de leur
émission [38, 39]. Ensuite une dégradation
enzymatique due à la flore
bactérienne est suivie d’une
oxydation entraînant le rancissement.
C’est surtout la sueur
apocrine, riche en protides et lipides,
dégradable, qui sera
responsable de l’apparition de produits
malodorants, volatils, comme
les acides gras à chaîne courte (acide
butirique, caproïque,
caprique, caprylique, valérianique),
l’ammoniaque, les mercaptans,
les amines, les indoles, etc [21, 35].
RAPPEL HISTORIQUE
Le premier site anatomique
concerné fut la région axillaire : on
s’attaqua initialement
davantage à l’odeur elle-même qu’à
l’hypersudation. Avec le
temps, les actions proposées furent,
successivement [17] :
– de masquer l’odeur
désagréable par un antiodeur ;
– d’éradiquer la
biodégradation par les bactéries ;
– de bloquer la production de
sueur.
¦ Masquer l’odeur par un
antiodeur
Après des tests d’application
sur une aisselle malodorante de
diverses substances tampon ou
de parfums dominants, quelques
antiodeurs puissants ont été
sélectionnés [3] :
– le propylène glycol ;
– le stéarate de sodium ;
– et certains parfums [5, 7, 8, 9].
Henry [14] mit au point une technique « à
l’aveugle » après
prélèvement à l’écouvillon
pour donner un caractère plus
scientifique à ces tests
analytiques.
¦ Éradiquer les bactéries
responsables
de biodégradation
Dans un premier temps, une
hygiène élémentaire quotidienne
s’avéra indispensable, mais
insuffisante [14, 40]. Pour éliminer les
bactéries à plus long terme,
différents antiseptiques ont été proposés.
L’hexachlorophène fut interdit
pour des raisons de toxicité, l’acide
undécylénique, les
salicylamides, les polyhaliles et les ammoniums
quaternaires furent
abandonnés, de même que les antioxydants aux
effets antirancissants
remarquables [20, 32].
Deux molécules ont été
retenues :
– le triclocarban (3,4,4’-trichlorocarbanilide)
anti-Gram positif à la
concentration de 0,5 à 1,5 % ;
– le triclosan (2,4,4’-trichloro-2’
hydroxydiphényléther) efficace sur
les Gram positif et négatif à
des doses moins élevées que le
précédent.
Intégrés dans des savons, ils
laissent un dépôt résiduel antiseptique
après toilette et rinçage,
inhibant toute croissance bactérienne.
Yackovich et al [38] ont démontré que l’efficacité
était proportionnelle
au nombre de toilettes
quotidiennes et se traduisait par une nette
diminution des staphylocoques
résidant sur le site.
Cependant ces techniques, si
habiles soient-elles, ne résolvaient pas
la gêne due à la présence de
sueur agressive pour les vêtements.
Tarir la production exagérée
de sueur devenait la démarche
prioritaire.
¦ Bloquer la sécrétion-excrétion
de sueur
Un essai timide de relaxation
des sujets nerveux émotifs, hyperactifs
et hyperanxieux a permis, par
un conditionnement suggestif,
d’apprendre à contrôler le
flux sudoral pour le mettre au repos [19].
Mais en situation critique, l’autocontrôle
est vite dépassé. Il a donc
fallu rechercher des agents
bloqueurs de transpiration : les
antitranspirants.
Les antitranspirants ont la
capacité de diminuer de 40 à 60 % l’excès
de transpiration sans
totalement supprimer la sécrétion sudorale.
On a longtemps utilisé des
astringents bloqueurs de l’excrétion
sudorale par obturation
temporaire des canaux sudoraux. Mais ces
produits irritants
nécessitaient de trop fréquentes applications.
Aujourd’hui, ces dérivés du
formol et de l’acide borique sont
interdits en raison de leur
toxicité neurologique, digestive et rénale.
Le glutaraldéhyde en solution
aqueuse à 10 % tamponnée dans du
bicarbonate de sodium à pH 6-7
était, dans les années 1970,
largement utilisé dans les
hyperhidroses plantaires. Il colorait la
peau en jaune et rendait
douloureuses les blessures cutanées
(fissures). Appliqué au
pinceau deux fois, puis une seule fois par
semaine, il s’avérait efficace
contre l’hyperhidrose et la bromhidrose,
avec l’avantage de ne pas être
sensibilisant.
Le talc, l’alun et le tanin
officinal furent appréciés par les militaires
jusque dans les années 1950.
Ces poudres neutralisaient l’excrétion
de sueur.
Antitranspirants
modernes
SELS DE ZIRCONIUM [2, 4, 6, 13, 18, 28, 37]
Ils ont constitué un progrès
biochimique par leur activité
antitranspirante doublée d’une
action bactériostatique. Sous forme
de lactate sodique et de
gluconate à pH très acide de 2,2 à 5,7, ils
étaient bien tolérés par la
peau et les vêtements. Malheureusement,
sur les aisselles, en raison d’une
absorption importante, se
développèrent des granulomes
dermiques à corps étrangers
inflammatoires et invalidants.
Aujourd’hui interdits comme
constituants originaux de l’antisudoral,
ils peuvent être utilisés en
association avec d’autres
métaux tels les sels d’aluminium, mais ces
complexes métalliques n’évitent
pas la formation de granulomes [23].
Afin d’éviter tout risque de
granulomes pulmonaires aéroportés,
leur utilisation reste
interdite dans les générateurs d’aérosols.
SELS D’ALUMINIUM
Ils représentent de nos jours
la véritable famille des antisudoraux.
Découverts au début du XXe siècle comme « antitaches de
sueur »,
ils ont été employés dans le
monde artistique et les défilés de
mannequins. Selon Dow Corning [7], ils ont évolué en plusieurs
étapes. Les chlorures d’aluminium,
dès 1900, se sont avérés
d’efficacité limitée en raison
d’un caractère irritant pour la peau et
les vêtements. À la fin des
années 1940, l’hydroxychlorure
d’aluminium, aussi efficace,
était mieux toléré. Dans les années 1970,
l’utilisation d’alcool comme
excipient et la réalisation de complexes
de métaux ont permis d’améliorer
cette efficacité. Une adjonction de
produits tampons les a rendus
plus actifs et mieux tolérés. Ils sont
actuellement les produits de
référence.
¦ Propriétés des sels d’aluminium
Leur effet antisudoral est
incontestable. En présence d’eau,
l’aluminium donne des
hydroxydes avec acidification du milieu :
Al+++ + 3H2O ® Al(OH)3
- + 3H+
Tous ont l’avantage de réduire
l’humidité locale donc la flore
bactérienne qui exposait aux
risques de biodégradation, source de
bromhidrose. Ceci s’explique
par leur pouvoir antiseptique.
Cependant l’acidité irritante
pour la peau détruit certains textiles
comme le coton, le lin ou la
viscose. La soie et la laine résistent
mieux.
Pour remédier à ces
imperfections, des substances tampons sont
toujours nécessaires. Il s’agit
de molécules organiques à fonction
amide ou amine : urée,
glycocolle, formamide, acétamide, acide
aminoacétique, acide
aminopropionique ou de poudres inertes,
oxyde de zinc ou de magnésium.
¦ Chlorure et sulfate d’aluminium
Le chlorure d’aluminium AlCl3 et le sulfate d’aluminium Al2(SO4)3
de pH 2 à 3 sont des acides
forts, très irritants, difficilement acceptés
par la peau.
Le chlorure, pour être toléré
sur une peau humide, est associé à des
composés organiques, urée ou
glycocolle, qui en neutralisent
l’acidité.
Ainsi fut mis au point le
chlorure d’aluminium hexahydraté en
solution de 20 à 25 % dans de
l’alcool. Son efficacité maximale est
obtenue dans l’alcool absolu.
L’effet antisudoral acquiert une
rémanence de plusieurs jours
et permet d’espacer les applications,
avec traitements habituellement
bihebdomadaires. Mais son
caractère irritant impose des
modalités d’utilisation strictes.
Le rythme des applications,
quotidien au début, est fonction du
résultat obtenu et de la
sensibilité des patients.
Pour éviter tout effet
irritant, l’application au Coton-Tiget ou par
flacon-bille est douce, sans
appui, sans massage. Des intolérances de
l’aisselle gauche ont été
notées chez des droitiers, l’action de la main
droite étant plus « appuyée »
que celle de la main gauche. En cas
d’irritation locale,
interrompre les applications jusqu’à normalisation
de la peau.
Que le produit le plus
efficace soit le plus irritant apparaît logique.
Pour cette raison, on tend à
multiplier les préparations d’efficacité
moindre, mais d’utilisation
agréable, bien supportée, d’où le
triomphe des hydroxychlorures.
· Le site doit être sec et dépourvu de lésions (fissure, érosion).
· Ne pas se raser ou s’épiler dans les 48 heures précédant son
application. Faire une
toilette locale avec un pain sans savon,
bien rincer, bien sécher (au
sèche-cheveux). La moiteur
favoriserait la formation d’acides
irritants.
· Pour obtenir un effet maximal, le produit est appliqué le soir au
coucher et conservé la nuit,
période de repos sudoral. Le contact
avec la surface cutanée est
de 6 à 8 heures.
· Pour retenir ces conditions d’application, on parle de la règle
des
« 3 S » : le Soir sur une
peau Sèche et Saine.
· Le lendemain, au lever, la toilette est suivie d’un rinçage avant
de
reprendre une activité
normale.
¦ Hydroxychlorure d’aluminium
ou chlorydrol
Le chlorydrol Al2(OH)5Cl 2H2O, de pH moins acide que les
précédents (4,5 à 5), est
mieux toléré que le chlorure d’aluminium.
On le rencontre dans pM billet et crème antiperspirante, les
antitranspirants Dermagort et Lutsinet. Ce sel est incompatible avec
les savons. Il peut détruire
les valves d’aérosol en solution
hydroalcoolique. Il est
utilisable dans des vaporisateurs si
conditionné en poudre. Associé
au propylène glycol, il donne le
réhydrol. Associé à l’allantoïne,
il donne le chloracel, utilisable en
sticks.
¦ Autres sels d’aluminium
Afin d’améliorer la tolérance,
le pH, tout en restant acide, peut être
modérément élevé par
association avec différents sels d’aluminium :
acétate, acétotartrate,
benzoate, boroformiate, borotartrate,
bromohydrol, citrate,
gluconate, glycolate, lactate, phénosulfate,
salicylate, tartrate… La liste
proposée par Shelley est
impressionnante [34]. Dans Etiaxilt aisselles pour peaux sensibles
et
pieds peaux sensibles, il s’agit
de lactate d’aluminium. Récemment,
Benohanian [1] a proposé du chloride d’aluminium
à 20 % dans un
gel d’acide salicylique pour
les aisselles. La concentration passe de
30 à 40 % pour les paumes et
plantes.
L’adjonction de
lipoaminoacides permet d’obtenir des sels
d’aluminium mieux acceptés,
toujours doués de propriétés
antisudorales. Leur formule
globale est la suivante :
R1 – COHn – CH – COO – AC(OH)2
—
R2
Le radical R1 est une chaîne grasse saturée
ou insaturée de 6 à 11
atomes de carbone. Il s’agit
des acides hexanoïque, octanoïque,
décanoïque et undécylénique.
Les chaînes plus longues ne
conviennent pas, car moins
performantes.
Le radical R2 est un acide aminé ou un mélange
issu de l’hydrolyse
d’une protéine comme le
collagène ou la kératine.
L’adjonction de ces
lipoaminoacides présente des avantages
multiples :
– le pH varie entre 4 et 6 ;
– les produits, bien tolérés
par la peau, ne dégradent pas les tissus
naturels ou industriels ;
– la structure insoluble n’est
pas responsable d’interférences avec
les protéines de la couche
cornée et n’entraîne pas d’acanthose
réactionnelle ;
– les chaînes grasses
possèdent des propriétés déodorantes et jouent
un rôle antibactérien et
anti-inflammatoire. Exemple : Akiléinet.
COMPLEXES MODERNES DE
PLUSIEURS MÉTAUX
(tableau I)
Afin de potentialiser les
actions antitranspirantes et déodorantes, de
véritables complexes de zinc
et sodium ou d’aluminium et de
zirconium sont proposés ainsi
:
Al4Zn(OH)12 Cl4 – nH2O
Il s’agit alors de sels mono-,
di-, tétra- ou sesquichlorhydratés, ou de
chlorhydroxylactates.
Pour majorer leur efficacité,
ces complexes sont aussi associés à
d’autres substances comme l’acide
hydroxycarboxilique, le
propylène glycol ou l’allantoïne.
L’urée, la glycine ou le borate de
sodium atténuent leur
caractère acide irritant.
La réalisation de ces
complexes est soumise à une réglementation
stricte sur :
– la concentration maximale du
produit fini ;
– le rapport entre les
différents atomes métalliques ;
– les présentations galéniques
et leurs indications thérapeutiques.
MÉCANISMES D’ACTION
Dans les années 1950, Shelley [33] rendait le chlorure d’aluminium
responsable d’une occlusion
ostiale (théorie du bouchon) suivie ou
non d’une rupture des canaux
sudoraux sous-jacents.
En 1967, Papa et Kligman [25, 26, 27] considéraient que le chlorure
d’aluminium augmentait la
perméabilité des conduits de la glande,
permettant une résorption
totale du fluide intradermique. C’était la
théorie du « tuyau percé ».
La majorité des chercheurs a
soutenu la théorie du bouchon de
Shelley [29]. L’obstruction étant la
conséquence d’une acanthose des
parois latérales des ostiums
sudoraux. Mais Gordon [10, 12], réalisant
des strippings étagés, a contesté l’existence
d’un véritable bouchon
anatomique. Ceci ne permet pas
d’expliquer le mécanisme d’action
des sels d’aluminium associés
à des lipoaminoacides. Ces complexes
antisudoraux très efficaces
pourraient agir par le biais de
modulations électriques
locales.
Herrmann et Sulzberger [15], utilisant des tensioactifs
cationiques,
mettaient en évidence une
réduction sensible du flux sudoral en
présence d’agents
électropositifs, alors que les agents électronégatifs
l’augmentaient.
En 1975, Shelley et Harris [33] optent pour la réalisation d’un
bouchon
plus physiologique
(électrique) qu’anatomique.
L’aluminium est la particule
métallique qui, combinée au radical –
COOH, se fixe le mieux sur la
kératine tout en ayant un pouvoir
antibactérien. Cette action
lente met 24 à 48 heures, et reste localisée
à la surface de l’épiderme
sans dépasser la couche cornée saine.
Dans la partie terminale du
conduit sudoral, l’ion aluminium
pénètre par capillarité entre
deux phases d’excrétion sudorale active.
Il pénètre aussi dans les
kératines auxquelles il se combine. Le point
isoélectrique de la kératine
est de 2,2 avec charge (-) et si le pH
baisse, la polarité se
positive, modifiant ainsi la barrière
électrolytique [30]. L’aluminium, combiné à la
kératine intraductale,
crée une fermeture
fonctionnelle plus physiologique qu’anatomique
[31] non visible en histologie.
Tableau I et
Références ä
Tableau I. – Principaux
antisudoraux et déodorants disponibles en pharmacie* [37].
Produit Forme Composition
Akiléinet Crème antitranspirante
Lipoaminoacides
(Asepta) Vaporisateur
antitranspirant Dérivés de sels d’aluminium astringents
Allantoïne
Lichen bactéricide
Capteurs d’odeurs
Gel antitranspirant déobiactif
Lipoaminoacide
Lichen bactéricide
Capteurs d’odeurs
Akiléinet Galets de bain effervescents
Huiles essentielles de cèdre, lavande, romarin et citron
Lipoaminoacide
Triclosan
Spray poudre asséchant
Lipoaminoacide
Principe actif antifongique
Complexe de poudre à haut
pouvoir d’absorption
Poudre absorbante Idem spray
Spray chaussures déoaseptisant
Triclosan : déodorant
Lipoaminoacide
Complexe d’essence de lavande
et de menthol
Biothermt
Déodorants féminins Déodorant
douceur sans alcool Agent antitranspirant : chlorhydrate d’aluminium
Roll-on Plancton thermal
Spray Composition parfumée
Stick Sans alcool
Déodorant fraîcheur longue
durée Alcool, parfum
Spray Agents antitranspirants
Absorbeur d’odeurs :
ricinoléate de zinc
Déodorant parfumé eau
vitaminée Alcool dénaturé
Atomiseur Isobutane,
phénoxyéthanol, farnésol, parfum
Déodorants masculins Déodorant
double action Chlorhydrate d’aluminium
Spray sec Composition parfumée
Sans alcool
Déodorant haute efficacité
Chlorhydrate d’aluminium (15 %)
Stick Triclosan (0,15 %)
Sans alcool
Déodorant 24 heures Éthanol
Vaporisateur Agent capteur d’odeurs
: ricinoléate de zinc
Acide lactique, eau, parfum
Triéthanolamine, dipropylène
glycol
Dermagort Stick sec sans alcool
Chlorhydrates d’aluminium 20 %
(Coryne de Bruynes)
Antitranspirant, déodorant sec longue durée Poudres absorbantes
Cyclométhicone, parfum
Driclort Solution Chlorure d’aluminium
hexahydraté 20 %
(Stiefel) Solution alcoolique
(95°)
Étiaxilt Étiaxil déodorant double
action Sels d’aluminium (chlorure hexahydraté)
(Théraplix) Vaporisateur sans
gaz Complexe antibactérien, alcool
Étiaxil déodorant double
action sans alcool Sels d’aluminium (chlorure hexahydraté)
Aérosol Complexe antibactérien
Stick Parfum eau vive, sans
alcool
Étiaxil aisselles peaux
normales Aluminium (chlorure hexahydraté) 20 %
Bille Éthanol non parfumé
Étiaxil aisselles peaux
sensibles Aluminium (Chlorure hexahydraté) 10 %
Bille Éthanol
Aluminium (lactate) 10 %
Étiaxil mains peaux normales
lingettes Aluminium (Chlorure hexahydraté) 25 %
Lingettes imprégnées Éthanol
absolu
Étiaxil pieds peaux normales
Aluminium (Chlorure hexahydraté) 25 %
Lotion Éthanol absolu
Étiaxil pieds peaux sensibles
Aluminium (chlorure hexahydraté) 10 %
Lotion Aluminium (lactate) 10
%
Tableau I. – (suite)
Principaux antisudoraux et déodorants disponibles en pharmacie* [37].
Produit Forme Composition
Kéops Stick déodorant Ester
méthylbuténoïque, effet séquestrant, antiodeur
(Roc) Sans alcool
Déodorant bille Sels d’aluminium,
dérivés de l’allantoïne
Gel fluide et rafraîchissant
Molécule antiodeurs, sans alcool, ni parfum
Antitranspirant fraîcheur
Complexe d’aluminium
Ester original antiodeurs
Déodorant crème Hydrochlorure
d’aluminium
Émulsion non grasse Ester
antiodeurs, sans alcool, ni parfum
Kloranet Crème douceur déodorante et
régulatrice Sel d’aluminium, sans alcool
(Klorane Pierre Fabre
dermocosmétique) Stick déodorant régulateur de transpiration Complexe déodorant
(antibactérien et capteur d’odeurs) : Irgasant et Sinodort
Déodorant sec régulateur de
transpiration Sels d’aluminium sans alcool
Actifs antibactériens et
capteurs d’odeurs : Irgasant et Sinodort
Kloranet Déodorant fraîcheur
(Klorane Pierre Fabre
dermocosmétique) Spray Extrait de rhizome de fraisier (riche en tanins aux
vertus toniques et astringentes)
Stick déodorant fraîcheur
Actifs antibactériens et capteurs d’odeurs : Irgasant et Sinodort
Déodorant fraîcheur bille Sans
alcool sauf pour le spray
Roll-on
Lutsinet Déodorant bille action intense
Hydroxychlorure d’aluminium 17,5 %
Flacon bille
Chlorydroxyallantoïnate d’aluminium
Sans alcool
Déodorant spray action longue
durée Chlorhydrate d’aluminium 17,5 %
Flacon pressurisé
Chlorydroxyallantoïnate d’aluminium
Orthozonet Crème antitranspirante et
désodorisante Monoéthanolamine de l’acide undécylénique
(Coryne de Bruynes) Tube
Alcool cétylique, menthol, camphre
Acide stéarique
Pédirolt Crème ultrapénétrante Acide
stéarique 10 % ; camphre 0,8 % ; menthol 0,8 %
Aux essences de plantes
aromatiques propylène glycol 9 % ; alcool ; acétate d’aluminium 0,0107 %
(MO Cochon-Tradiphar)
Pédyxt Crème Oxyde de zinc 0,65 %
(Meyer) Tube Formaldéhyde 4 %
pM bille et crème Promedicat pM bille antitranspirante
Hydroxychlorure d’aluminium 19 %
(Promedica) micronisé dans une
crème (huile/eau). Conservateur : parahydroxybenzoate de
méthyle
Saltratest Crème antitranspirante longue
durée Aluminium 21 %, parfum
(Warner-Walcome-Parke Davis)
Extrait de sauge 0,5 % ; extrait de tormentille 0,5 %
Lotion rafraîchissante et
désodorisante Irgasan DP 300 0,15 %
Vaporisateur O-phényl-phénol
0,05 %
Camphre 0,1 % ; menthol
cristallisé 0,3 % ; excipient parfumé
Schollt Crème antitranspirante
(Klorane Pierre Fabre
dermocosmétique) Tube Chlorhydrate d’aluminium
Cyclométhicone ; parfum
Poudre déodorante Talc
Flacon Cellulose, parfum
(mentha piperida 0,15 %)
Septosant Savon déodorant
Trichlorocarbanilide 1,5 %
(Stiefel) Triclosan 0,5 %
Socutolt Flacon pulvérisateur (sans
gaz) Chlorhydrate d’aluminium, éthanol (< 10 %)
Lotion antitranspirante à
effet prolongé Ni conservateur, ni colorant, ni parfum
(Neoderma)
Spirialt Pain déodorant Base lavante
douce
(SVR) Trichlorodiphényléther
0,3 %
Triéthylcitrate 2 %, sans
parfum
Crème antitranspirante
Hydroxychlorure d’aluminium 18 %
Tube Sans parfum, ni alcool
Vichyt Déodorant régulateur Sels
complexes d’aluminium
Aérosol
Stick Sans alcool
Bille
Déodorant peaux très sensibles
Agent absorbeur d’odeurs ou sels complexes d’aluminium
Lait, vaporisateur Sans alcool
Crème, tube
Stick
Bille
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Tableau I. – (suite)
Principaux antisudoraux et déodorants disponibles en pharmacie* [37].
Produit Forme Composition
Zaesorbt Poudre absorbante Cellulose
microporeuse
(Stiefel) Flacon poudreur
Silicate de magnésium hydraté
Dihydroxyallantoïnate d’aluminium
Zélanet Stick Irgasant 1,2 %
Glycamil 1,5 %
Spray Irgasant 3 %
Glycamil 1,5 %
* La plupart des produits mentionnés possèdent des
propriétés antisudorales et déodorantes intriquées. Ce tableau n’est pas
exhaustif.